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36 ans domicilié à Bagneux, conseiller agricole

mercredi 21 mars 2007

1 kg de viande de veau = 220 km de trajet en voiture.


Vu le coût énergétique, environnemental, et de santé publique de la viande, ne serait-il pas opportun de promouvoir la baisse de sa consommation et de privilégier la qualité (élevages respectueux du bien-être animal) à la quantité ? Ne faudrait-il pas en arriver à taxer la viande, comme cela est déjà réclamé dans plusieurs pays ? A l’heure où l’on cherche comment consommer moins d’énergie, on a un peu tendance à oublier que le moyen le plus efficace de réduire le gaspillage énergétique serait de manger moins de viande.

Ci-dessous un extrait d’un article qui vient de paraître dans Le Point et qui devrait vous éclairer à ce sujet. "Pour le compte de l’Ademe, l’expert Jean-Marc Jancovici a chiffré la part du régime carnivore dans la fièvre terrestre. Stupéfiant ! Le kilo de viande de veau équivaut à un trajet automobile de 220 kilomètres ! L’agneau de lait : 180 kilomètres ! Le boeuf : 70 kilomètres ! Le porc : 30 kilomètres ! Et encore Jancovici n’a t-il pas comptabilisé les apports carbonés de l’emballage, du déplacement du consommateur et de la cuisson. A titre de comparaison, la production d’un kilo de blé ou de pommes de terre équivaut tout juste à un créneau en voiture."

Dans le meilleur des cas, il faudrait informer le public sur le coût énergétique de la viande et l’inciter à modérer sa consommation. Il faudrait aussi l’inciter à consommer mieux, à choisir les produits provenant des élevages qui respectent le bien-être animal. Les animaux sont des centaines de millions, en France, à être entassés dans des élevages en batterie où ils doivent passer toute leur vie dans des espaces minuscules et inconfortables. Bref, il faudrait privilégier la qualité à la quantité. Pour cela, un label « bien-être animal », en préparation par l’Union européenne, serait un progrès considérable.

Dans la restauration collective (cantines, restaurants universitaires, maisons de retraite), il faudrait instaurer la présence d’un menu végétarien équilibré, et choisir les produits animaux dans les élevages respectueux du bien-être animal.

Dans le pire des cas, si la consommation de viande ne baisse pas suffisamment après les campagnes d’information, il faudrait peut-être envisager de taxer la viande. Ce qui serait normal vu son coût en termes :

  • d’énergie
  • de perte de la biodiversité par destruction des espaces naturels. En effet, un animal de ferme ne donne qu’un kilo de viande pour seize kilos de céréales ingérées. La conséquence immédiate est que la majorité des superficies cultivables (64 %) est destinée à produire des aliments pour les animaux, en pâturages ou en cultures. Pour nourrir une personne pendant un an, il faut 2 ha de terre par des protéines animales ou seulement 0,16 ha de terre par des protéines végétales
  • de pollution des rivières et nappes phréatiques, surtout par les élevages industriels
    de soins pour les personnes victimes de maladies dues à une surconsommation de viande, principalement les maladies cardiovasculaires, les cancers, et certaines maladies neurologiques .

Il y a, d’ores et déjà, dans les pays anglo-saxons, des campagnes pour demander de taxer la viande ; voir par exemple le site http://www.taxmeat.com

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